Près de deux semaines plus tard, Cassidy était accaparée par son déménagement, la jeune femme n'avait presque pas le temps de pleurer sur son sort tant il y avait à faire. Son intérieur était  maintenant semblable à un entrepôt, de grosses caisses en bois occupaient tout le salon, elle avait fait appel à une société et passait ses journées à s'assurer que les déménageurs rangeaient correctement ses effets personnels dans les bonnes caisses.

-Fait chié cette bonne femme.....

-Je vous demande pardon? cassidy folle de rage venait de demander à l'un deux d'être moins brute avec les verres de crystal de sa grand-mère

-Non rien.....répondit l'indélicat en continuant à ranger à contre-coeur.

Cassidy soupira et maudit intérieurement Adam PETERSONS, il méritait qu'elle lui envoie la facture du déménagement d'ailleurs. Depuis ce fameux soir, elle n'avait plus eu de nouvelle de lui. Elle n'en attendait pas moins de lui, qu'espérait-elle? Qu'un homme comme lui s'intéresse réellement à elle? Non!!!! Impossible se lamentait la jeune femme. Comme pour échapper à toute pensée qui aurait un temps soit peu rapport avec Adam, elle s'occupa toute la journée, elle sortit même faire du shopping, chose qui ne lui était pas habituel. Tous les moyens étaient bons pour éviter de penser à lui. Sur internet, elle s'était également mise à la recherche d'une location pas trop chère mais elle se rendit compte que les loyers étaient vraiment exorbitants.

La mort dans l'âme, elle opta pour un petit deux pièces non loin de son quartier mais à l'aspect lugubre et au confort spartiate, dont le propriétaire ne lui inspirait aucune confiance, Cassidy avait remarqué à quel point il la détaillait, apparemment plus interressé par sa poitrine que par les nombreuses questions que pouvait lui poser la jeune femme. Elle se dit qu'elle devrait trouver le plus vite que possible un autre appartement, celui-ci n'étant pris que parce qu'il y avait urgence. Cassidy eut un haut le coeur en pensant à cet individu de toute évidence d'une hygiène plus que douteuse, lui sourire de façon vicieuse en dévoilant ses dents noircies certainement par le tabac et l'alcool.

Tant de bouleversements dans sa vie, elle se demandait si elle serait capable d'y faire face. Après tout, elle avait toujours été surprotégée par sa grand-mère et elle devrait désormais se défendre seule jusqu'à présent elle ne s'en sortait pas vraiment mal. Allongée sur son lit dans sa chambre quasiment vide, la jeune femme ne cessait de ressasser les derniers évènements survenus dans sa vie.

Les yeux rougis par les larmes elle frappa du poing son oreiller, quoi qu'elle fasse ses pensées, son âme étaient tournés vers Adam. Qu'elle le veuille ou non, elle était désormais piégée par son amour pour cet homme. Il éclaterait certainement de rire en la voyant se lamenter au fond de son lit.

Un peu plus tard, la mine triste, Cassidy sur le perron de la maison, profitait d'une légère brise, les pensées encore et toujours vers l'homme qu'elle aimait et détestait à la fois.

Elle se planta devant chez elle, en essayant de fixer à tout jamais dans sa mémoire l'image de la maison où elle fut si heureuse.

Elle n'entendit pas le bonjour que lui envoya un jeune homme qui passait par là.

-Mademoiselle...

La jeune femme sursauta et fixa son interlocuteur les yeux ronds.

-Oh excusez moi....J'espère que je ne vous ait pas fait peur.....

-Q....Qui.....Que.....Quoi?

-Je vous demandais si vous étiez en train de déménager.....

Que c'était étrange, Cassidy connaissait son voisin depuis pas mal de temps et c'est à peine s'il lui adressait la parole et aujourd'hui il lui parlait comme à une grande amie.

Les yeux baissés, elle lui répondit qu'en effet elle était sur le point de partir.

-Oh comme c'est dommage.....

-Dommage?.......Oh mais.....enfin......Je ne comprend pas pourquoi vous dites ça.....

Le jeune homme arrangea une mèche de cheveux derrière son oreille comme gêné.

-He bien....Hum..... J'avoue que j'ai toujours voulu faire plus amples connaissance avec vous mais vous aviez toujours l'air de vouloir vous enfuir......Alors je n'insistais pas....

Cassidy eut l'impression de recevoir un coup de massue.

-Une jolie fille comme vous, avec de si beaux cheveux, devrait se détendre davantage dit-il par dessus son épaule, bonne chance pour la suite dit-il avant de disparaître.

Cassidy bouche bée, porta machinalement une main à ses cheveux et s'assura l'air embarrassée que personne n'avait surprit la conversation.

Il lui avait dit qu'elle était jolie! Le rouge lui monta aux joues et la jeune femme se rendit compte pour la première fois, qu'il se pourrait qu'elle n'encourage pas trop les gens à aller vers elle, de part son attitude peu avenante.

Pensive, elle fixait un passant qui s'était tout d'un coup arrêter devant son perron, surprise, elle suivit son regard. Une magnifique limousine venait de s'y garer.

Un jeune homme en costume chic s'extirpa du véhicule, il se dirigea tout droit vers Cassidy.

-Bonjour, Ai-je donc l'honneur d'être en présence de mademoiselle TOWNSEND Cassidy?

-Heu.....Oui.....Mais....

Il lui fit une révérence savamment étudiée.

-A la demande de monsieur PETERSONS, j'ai en charge de vous conduire vers votre nouvelle demeure...

-M....Ma nouvelle demeure.....Mais enfin qu'est ce que cela veut dire?.....

-Monsieur PETERSONS vous a réservé une nouvelle maison et je suis chargé de vous y conduire....

-Oh je vois! Dit Cassidy totalement scandalisée... Il est tellement pressé de me voir disparaitre, qu'il envoie quelqu'un pour me faire déguerpir au plus vite. Je n'ai pas besoin que l'on m'accompagne monsieur.... Je peux très bien trouver le chemin toute seule. Elle s'était plantée devant le jeune homme, les bras croisés, tête haute. Cassidy ignorait à quel point elle était ravissante à cet instant.

-Non mademoiselle, je crains fort qu'il y est une regrettable erreur...

-Quelle erreur peut-il donc y avoir? poursuivit Cassidy folle de rage.

-Monsieur PETERSONS à selectionné personnellement une demeure en votre honneur, il se racla la gorge....Il m'a expressément demander de vous y emmener même si pour cela je dois le faire de force. Sur ses mots la jeune femme le regarda la bouche grande ouverte

-Je vous demande pardon?

-Oui, en fait il m'a dit que si vous ne veniez pas avec moi,..... J'étais tout simplement viré...

-Q...Quoi? Cassidy regarda le jeune homme et ne savait pas si elle devait l'envoyer sur les roses ou le prendre en pitié.

-Vous êtes sérieux?.....

-Monsieur PETERSONS ne parle jamais pour ne rien dire mademoiselle et je ne vous cacherai pas que j'ai besoin de ce travail pour faire vivre ma famille.

Le ton était donné, Cassidy soupira, elle n'avait pas le choix.

-Bien je vous suis, mais hors de question de me mettre derrière......d'accord

Pour toute reponse il lui refit une révérence sous le regard hébété de passant impressionnés par la limousine.

Cela faisait tout drôle à Cassidy de se retrouver dans un tel véhicule, elle se retourna pour admirer le reste de la limousine et bouche bée se dit qu'elle était vraiment immense, il y avait un réfrigérateur, un énorme écran plat ainsi que des gadgets dont la jeune femme ignorait le nom. Elle fini par se concentrer sur le paysage, ils avaient quitter la ville et Cassidy essaya de se repérer mais elle ne connaissait pas ce chemin. Elle risqua un regard vers le conducteur et se racla la gorge.

-Excusez moi.....mais vous ne m'avez pas dit comment vous vous appeliez...

-Pierce GORDON pour vous servir mademoiselle dit-il sans quitter la route du regard.

-He bien..... Pierce.... Depuis combien de temps travaillez vous pour monsieur PETERSONS?

-En fait... Il vient juste de m'embaucher et.... Justement pour prouver que je suis digne de confiance je devais vous emmener tout droit à votre nouvelle demeure...

-Ma nouvelle demeure.... J'ignore où vous m'emmener, mais ce n'est certainement pas vers "ma demeure" dit Cassidy passablement irritée. Je vous accompagne parce que votre boulot en dépend mais je n'ai absolument pas l'intention de rester, monsieur GORDON.

Trois quart d'heure plus tard, la limousine s'arrêta devant la plus charmante maison que Cassidy ait vu, elle se serait cru dans un des contes d'Andersen.

Une vraie maison de contes de fée pensa Cassidy et elle n'attendit pas que le chauffeur lui ouvrit la porte.

-Bienvenue chez vous mademoiselle TOWNSEND.

Cassidy ne sembla pas l'entendre, elle s'avança lentement vers la maison. Est-ce qu'Adam avait réellement l'intention de lui proposer cet endroit en location? Et même si c'était le cas, le loyer serait certainement hors de prix. Cassidy secoua la tête, il était hors de question qu'elle accepte quoi que ce soit de cet homme. Elle serait tout simplement en train de reproduire les même erreurs que sa mère et Adam se ferait un plaisir de la jeter ensuite dehors, pour assouvir sa vengeance. Car il s'agissait bien de ça, il cherchait juste un moyen de lui faire payer les actes passés de sa mère et il était évident que la mère et la fille devait être semblable en tout point pour le jeune homme.

Manque de chance pour lui, Cassidy n'avait aucunement l'intention de tomber dans son piège et elle lui ferait comprendre qu'elle n'était pas aussi légère que sa mère l'avait soit-disant été dans le passé. Néanmoins la jeune femme ne résista pas à l'envie de visiter l'endroit. C'était vraiment un lieu tout à fait reposant. Dans d'autres circonstances, elle serait certainement ravie d'occuper une telle maison, c'était un pur ravissement. L'intérieur était de style victorien.

Durant sa visite, la jeune femme ne cessait de se poser la question, à savoir pourquoi, après l'avoir littéralement mise à la porte de chez "lui", Adam lui faisait tout ce cinéma, oui elle se doutait qu'il lui ferait certainement un mauvais coup derrière, dans quelle but s'embêtait-il avec une personne aussi insignifiante qu'elle. Il n'avait qu'à claquer des doigts et obtenir tout ce qu'il désirait et voilà qu'il lui proposait ce lieu idyllique, à la place du taudis que la jeune femme avait réservé en l'occasion.

Arrivée dans le jardin, elle fut émerveillée par une petite piscine pleine de charme, très intime.

Non loin se trouvait une sorte de fontaine rustique et les reflets des rayons du soleil couchant donnait à l'endroit une note de mystère. Bien malgré elle, Cassidy s'assis au sol comme pour savourer cet instant encore un moment, car il était hors de question pour la jeune femme d'accepter l'offre que lui faisait Adam.

Elle devait absolument le fuir au plus vite et tenter d'oublier son beau visage si envoûtant. S'arrachant à la comtemplation du jardin, elle se dirigea d'un pas décidé vers la limousine où le chauffeur n'avait pas bougé, sans doute pour se faire le plus discret possible.

-Bien....Heu....J'ai visité la maison et vous direz...S'il vous plaît à monsieur PETERSONS que je le remercie de l'intérêt qu'il me porte mais j'ai déjà pris mes dispositions et je refuse son offre...

-Mais enfin mademoiselle, il m'a expressément demandé de vous installer dès aujourd'hui dans cette maison.

Cassidy resta un instant interloquée. Mais à quoi cela rimait-il? Pensa t-elle.

-Monsieur PETERSONS vous a demandé de ma conduire ici n'est-ce-pas?

-Oui...C'est celà en effet....Mais je.....

-C'est exactement ce que vous venez de faire n'est-ce-pas?

-Oui...Mais....

-Alors mission accomplie....Vous ne pouvez pas être viré! Maintenant ramenez moi s'il vous plaît chez moi.

"Chez elle", elle n'avait plus de chez elle. Dans quelques jours elle quitterait son toit pout toujours.

Deux jours plus tard, dans une aile dans son immense demeure, Adam PETERSONS prenait son petit déjeuner, l'oeil rivé sur le journal du matin.

La journée s'annonçait difficile. Tout d'abord il se brula la langue en buvant son thé, agacé il lança un juron sonore. En voulant prendre un croissant chaud, il le laissa tomber par terre et dépité leva les yeux au ciel et soupira profondement irrité, c'est ce moment que choisie Ever pour faire son entrée.

-Bonjour toi....

Adam marmonna vaguement un bonjour et ne leva même pas le nez de son journal.

Ever ne se laissa pas démonter et se dirigea vers Adam, la démarche délibérément provocante.

-Comment peux-tu avaler toutes ces cochonneries sans prendre un gramme dit-elle. Adam ne releva pas.

-Tu m'as manqué tu sais, poursuivi-t'elle tout en s'asseyant de façon subjective à côté d'un Adam totalement indifférent.

-J'aimerai que tu préviennes lorsque tu viens chez moi Ever dit Adam d'un ton sec.

-Te prévenir?... Et depuis quand dois-je te prévenir?...

-Je n'ai pas envie de discuter de ça maintenant Ever....

-Foutaise!!!! Dit celle-ci, que je sache tu as toujours apprécié mes visites inopinées n'est-ce pas?

Pour toute réponse elle n'eut qu'un silence pesant, agaçée la jeune femme arracha brusquement le journal des mains d'Adam et s'assit sur le jeune homme.

-J'ai envie de toi.... Elle l'embrassa avec fougue en collant ses seins contre le torse de son amant. Fais moi l'amour, là, tout de suite....Dit-elle en essayant de défaire sa cravate.

-Cesse de faire l'enfant!!!

Adam la souleva sans effort et la repoussa.

Sidérée, Ever ne laissa pourtant rien paraître.

-Que t'arrive-t'il donc? D'habitude tu ne te fais pas prier....

-J'ai beaucoup à faire aujourd'hui, coucher avec toi maintenant ne fais pas partie du programme, maintenant si tu veux bien m'excuser...

-Va au diable Adam PETERSONS!!! Aboya t-elle folle de rage, quand tout à coup un couple fit irruption à l'entrée de la pièce. Ever, dégoutée, leva les yeux au ciel en marmonnant un juron et se détourna.

-Adam.... Bonjour mon chéri, une jolie jeune femme à la peau cuivrée le serra dans ses bras et Adam visiblement ravi, lui donna un  baiser sur le front.

-Bonjour ma belle!

-Salut mon vieux, lui dit l'homme qui accompagnait la jeune femme. Il se serrèrent chaleureusement la main tout en se tapant dans le dos.

Le couple était suivi par deux adorables fillettes.

-Marine.....Ma puce dit Adam, la petite, pour toute réponse, lui sauta dans les bras en lui déposant un baiser sur la joue.

-Bonjour tonton Adam.

-Et toi petite coquine poursuivit Adam en regardant la petite Jessie se diriger vers lui, d'un pas maladroit mais tout sourire du haut de ses un an et demi. Adam la pris dans ses bras et la serra très fort.

- Comment allez vous tous les deux? Dit-il en s'adressant aux deux adultes.

- Oh.... très bien répondit le jeune homme.

- Je vois que nous sommes arrivés à temps...Dit la nouvelle venue.

Caleb, son mari, l'air offusqué, lui donna un coup de coude. Adam, amusé, fit mine de ne rien voir.

-Quoi?! Chuchota April vers son époux. Celui-ci la foudroya du regard mais elle l'ignora royalement en haussant les épaules.

Ever assise au fond de la pièce, ne vint pas saluer la joyeuse famille qui venait de faire son entrée. La mine boudeuse, elle se retrouva face à April qui la fixait un sourire en coin.

- Qu'est ce que tu veux? Dit Ever sur la défensive.

- Oh bonjour Ever... Je vais bien merci... Lui répondit april d'un ton très moqueur.

- Oh toi aussi va au diable!!! Ever se leva brutalement, les yeux lançant des éclairs. Au revoir Adam lança-t-elle en saisissant son sac hors de prix, laissant sur son passage l'odeur de son parfum capiteux.

- Je m'en voudrais de te forcer à partir... Lui répondit April.

Ever se retourna un bref instant, son visage était déformé par la haine et tête haute, elle sortit de la pièce.

Voyant que son mari la foudroyait encore une fois du regard, elle lui adressa son plus beau sourire, en prenant soin de battre exagérément des cils

- Quoi?! Dit-elle. Celui-ci dégouté,  leva les yeux au ciel.

Cette fois n'y tenant plus Adam éclata de rire.

- T'as vraiment un sacré bout de femme comme épouse...Je te plains mon vieux!!!

April fit mine de vouloir frapper Adam et celui-ci rentrant dans son jeu, fit semblant de chercher à se protéger.

- Adam par pitié, pourquoi ne l'as tu pas encore viré celle-là.

- April ça suffit!!! Lui dit Caleb

Après avoir reçu une pseudo-leçon de savoir vivre de son mari, April du coin de l'oeil observa Adam, visiblement perdu dans ses pensées. Jamais elle ne l'avait vu ainsi.

- Adam, dis nous ce qui te tracasse autant.

Devant sa surprise, elle poursuivit.

- Depuis tout à l'heure je t'observe et je note un changement chez toi, il me semble que quelque chose te préoccupe...

-Mêle toi de ce qui te regarde! S'empressa de répondre Caleb, scandalisé. Excuse la continua-t'-il en s'adressant à Adam...

-Tais toi un peu!!!!! Le coupa April. Les deux hommes surpris, la regardèrent bouche bée. Adam et toi vous êtes les meilleurs amis du monde depuis toujours, et tu ne vois donc pas qu'il a un problème. Vous n'êtes dons pas censés être comme  des frères tous les deux continua April, en faisant face  à son mari, les mains sur les hanches.

-Ok!!! Je renonce!!!!.... Dit Caleb en se laissant tomber sur un canapé.

-April, si j'ai un grave problème dit Adam, en enlaçant les épaules de son amie, je viendrais te voir sans aucun doute, mais en attendant ne t'inquiète pas pour moi dit-il en lui prenant le menton, tout va bien. Et il l'embrassa devant sa mine peu convaincue.

Le jour du départ de Cassidy, les orages éclatèrent de très bonne heure, la jeune femme, le coeur peu à fête, n'avait pas reussi à dormir de toute la nuit, elle fit les cents pas et resta prostrée sur son canapé.

La veille, elle avait bouclé ses dernières valises, le peu de meubles qui restaient, seraient envoyés d'ici quelques heures, dans le box qu'elle avait loué. Son moral était au niveau zéro, il lui sembla que le temps s'était arrêté, tout cela lui sembla tout à coup faire partie d'un mauvais rêve. Comment sa petite vie si tranquille avait pu basculer aussi soudainement. Plus tard, dans l'après midi ses derniers meubles partis comme convenu, la jeune femme se promena l'air hagard, dans toutes les pièces maintenant totalement vides. Les yeux baignés de larmes elle fini par refermer pour toujours la porte d'entrée et resta sous le porche à attendre le taxi qui l'emmenerait vers son nouvel appartement. La pluie n'avait cessé de tomber durant toute la matinée. A peine Cassidy s'était-elle assise sur la chaise longue, qu'elle avait décidé de laisser, qu'un superbe coupé sport dont le moteur émettait un son nerveux, se gara devant la petite maison.

Le coeur de la jeune femme manqua un battement. Cette silhouette superbe, si familière, ces cheveux d'un noir de jais, cette démarche féline, ce visage si beau, Cassidy l'aurait reconnu entre mille. Une folie envie de fuir, de se cacher s'empara de la jeune femme. Adam s'avançait vers elle. Il était en tenue décontractée et cela lui donnait un air plus juvénile, son charme et son charisme restaient intactes. Cassidy décida de prendre les devants en se donnant un air des plus agressifs. Elle en était sûre, il était venu se moquer d'elle.

-Que voulez vous? elle n'osa même pas le regarder, de peur qu'il ne voit ses larmes.

Elle entendit le jeune homme s'arrêter un instant et le bruit de ses pas se faire plus lent. Il s'arrêta tout près d'elle. Cassidy la tête résolument tournée, sentit la présence d'Adam à ses côtés. Elle sentit nettement son coeur s'emballer dans sa poitrine, elle suffoquait littéralement.

Qu'il s'en aille pensa -t-elle. Mais le parfum de l'homme qu'elle aimait malgré elle, vint lui chatouiller les narines. Intriguée par son silence, elle se risqua à jeter un oeil vers lui. le beau visage d'Adam n'avait aucune trace de moquerie mais était emprunt d'une grande douceur. Ses beaux yeux scrutaient la jeune femme.

-Je suis navré que vous n'ayez pas accepter mon offre dit-il en faisant les cents pas.

-Je vous remercie de votre gentillesse mais je préfère la décliner. Répondit la jeune femme, tête baissée.

-Où allez vous?

-Je me débrouillerai, ne vous inquiétez pas pour moi...

-Cassie.... ce que vous pouvez être tétue.... sa voix était d'une telle douceur. La jeune femme se figea, jamais personne ne l'avait surnommer ainsi.

-Monsieur PETERS....

-je me suis renseigné et je sais ou vous allez....

-Q...Quoi? Mais de quel droit.....

-Ca suffit!! Cette fois le ton était beaucoup plus dur. Vous n'allez pas me dire que vous allez habiter dans ce taudis!!!

-Pourtant des gens y vivent.....

Ils restèrent un instant à se regarder dans les yeux, sans pouvoir se dire un mot de plus.

-Cassie.... je n'accepterais pas cette situation.... Je t'interdis d'aller là bas!!!

-Q...Qu....Quoi?!! La jeune femme ne pouvant plus trouver ses mots, se leva bruquement en oubliant qu'il pluvait des cordes et se rua vers le trottoir, poursuivie par Adam.

Celui-ci la rattrapa et soudainement la serra dans ses bras. D'abord surprise, Cassidy s'abandonna peu à peu sur son torse. Adam caressa son visage et lentement leurs lèvres s'unirent alors que l'orage grondait furieusement dans le ciel.

-Viens avec moi, mon amour... chuchota t-il à son oreille. Cassidy le regarda l'air perdu.

-Mais....Je...Je....

-Cassie... J'ignore quel sort tu m'as jeté, mais je meurs d'envie d'être avec toi, depuis que je t'ai rencontré, tu hantes littéralement mon esprit, j'ignore ce que nous réserve l'avenir mais je ne partirai pas d'ici sans toi!!!!

La jeune femme ne se sentait plus capable de penser. S'appuyant contre sa voiture, Adam l'attira contre lui.

-Viens...

-Mais je ne suis pas celle que tu crois......Je ne pense pas être le genre de femme que....

-C'est toi que je veux.... Tu entends?.... Seulement toi! Et il lui dévora les lèvres. Cassidy sut alors que pour une fois elle n'écouterait que son coeur. Cet homme elle l'aimait, elle avait peur de ce que lui réservait ce fameux avenir, elle était néanmoins consciente que tout allait vite, beaucoup trop vite mais elle avait décider de s'accorder une chance, Cassidy voulait savoir ce que cela pouvait d'être dans les bras de l'homme que l'on aimemais oui elle le suivrait.

-D'accord.... J'accepte d'emménager dans cette maison.

Et pour la première fois de sa vie, elle prit l'initiative d'enlaçer un homme et timidement lui déposa un baiser sur les lèvres.( A suivre)

Cassidy ne cessait de lire et de relire l'injonction, ce n'était pas possible se disait-elle, il devait forcement y avoir une erreur. Elle jeta la pile de courrier sur la table, s'assit et resta des heures à fixer l'enveloppe comme si c'était la curiosité du siècle. Elle décida d'en avoir le coeur net. Jusqu'à preuve du contraire cette maison appartenait à sa grand-mère, autrement la vieille dame lui aurait dit le contraire. Il est vrai que Cassidy n'avait jamais abordé le sujet avec elle car il était évident pour elle que sa grand-mère en était propriétaire. Las de se poser indéfiniment la même question elle décida de relever le numéro de son correspondant, elle le nota dans son calepin et appela immédiatement ce "Adam PETERSONS". Elle allait faire comprendre, à ce monsieur qu'il y avait forcément erreur sur la personne.

Une voix féminine et suave lui répondit à l'autre bout du fil

-PETERSONS DEVELOPMENT..... j'écoute.

-Oh.....Heu.....Oui.....Madame....ici mademoiselle TOWNSEND à l'appareil....heu excusez-moi je viens de recevoir un courrier......

-Oui mademoiselle TOWNSEND en quoi puis-je vous aider?

-Heu......il s'agit d'un courrier où visiblement..... vous vous êtes trompé de personne car il s'agit d'une expulsion......enfin....heu........je veux dire qu'......ce matin j'ai reçu une lettre où...... Agaçée de ne pouvoir trouver ses mots, elle pris lentement son inspiration. Ecoutez j'ai reçu une lettre bizarre ce matin provenant de votre société et je voudrais prendre un rendez vous avec monsieur Adam PETERSONS.

-Une lettre bizarre......c'est à dire?

-Je préfère en discuter directement avec ce monsieur PETERSONS....

-Excusez-moi mademoiselle mais il est pratiquement impossible de prendre rendez vous avec monsieur PETERSONS mais par contre je peux vous en obtenir un avec un de ses assistants qui sera à même de vous apporter un réponse claire et précise.

-Bien......

-Que diriez vous de demain à 9H30...avec monsieur WOLF au 2ème étage.

-Oui....merci c'est parfait.

Quelques secondes plus tard lorsqu'elle raccrocha, elle se félicita d'avoir obtenu un rendez vous aussi rapide et confiante se promis de régler ce problème au plus vite.

Le lendemain, Cassidy se leva de très bonne heure, elle avait un léger mal de tête, elle serait volontier restée au lit mais il lui fallait régler ce malentendu le rapidement possible. Elle décida de faire l'impasse sur son petit déjeuner elle ne se sentait pas capable d'avaler quoi que ce soit avant qu'elle ne se trouve face à ce monsieur WOLF. Adam PETERSONS devait être sacrément occupé pour confier tous ses rendez vous à ses assistants pensa t-elle. Lorsqu'elle sortie de la douche, elle jeta un regard à son reflet, elle n'aimait pas ce qu'elle y voyait. Elle détestait sa poitrine trop généreuse et ses fesses trop rebondies. Elle grimaça avant de détourner le regard.

Elle se prépara rapidement avant d'appeler un taxi, elle fut étonnée d'entendre la sonnerie du téléphone à cette heure si matinale.

-Mademoiselle TOWNSEND, ici la société PETERSONS DEVELOPMENT........

-Heu oui.......Je m'apprêtait à partir à l'instant.......

-Oh parfait c'est pour vous prévenir que monsieur WOLF aura un peu de retard concernant votre rendez vous de 09H30, en effet une réunion a lieu en ce moment et il espère se libérer vers 11H...

-Bien ce n'est pas grave.....je.....j'attendrais.

-Bien, alors à tout à l'heure mademoiselle.

Le soleil n'était toujours levé sur la petite ville de Green Forest lorsque le taxi se gara devant la petite maison. Un jogger salua la jeune femme de la tête lorsqu'elle s'apprêtait à rentrer dans la voiture, c'était le vieux Earley, il a vraiment du courage de se lever aussi tôt à son âge. J'espère être comme lui se disait la jeune femme en le suivant du regard lorsque le Klaxon du taxi la fit sursauter, apparemment le chauffeur n'avait pas de temps à perdre. Elle par contre, elle aurait du temps à tuer. Bon sang pourvu que cette réunion ne s'éternise pas.

HARLOW était une superbe ville, Cassidy n'y avait jamais mis les pieds, elle admira les nombreux magasins de luxe, les musées, les monuments, mais elle ne se voyait vraiment pas y vivre. Tout ce bruit, cette circulation beaucoup trop dense c'était beaucoup trop pour elle. Cassidy n'avait qu'une hâte, retourner chez elle au plus vite. Lorsque le taxi s'arrêta devant l'immeuble la jeune femme eut un temps d'arrêt.

-Excusez moi....vous êtes sûr que c'est bien la bonne adresse demanda t-elle au chauffeur,

-Ben oui ma p'tite dame, je connais cette ville comme ma poche lui répondit celui-ci un brin vexé.

La jeune femme resta à l'intérieur de la voiture, impressionnée par le lieu, elle ne s'attendait pas à autant de sophistication, l'immeuble devait bien faire au moins une vingtaine d'étages et elle pouvait voir en lettres dorées "PETERSONS DEVELOPMENT". Un magnifique jardin avec fontaine accueillait agréablement les visiteurs.

-C'est pour aujourd'hui ou pour demain?.......

Elle sursauta et fixa le chauffeur l'air perdu. Après quelques secondes elle fini par descendre du véhicule le regard fixé sur les lettres dorées. Le chauffeur marmonna vaguement quelque chose et démarra en trombe.

Il était trop tôt et cette fichu réunion ne serait certainement pas finie avant au moins une bonne heure, alors la jeune femme décida d'attendre dans le jardin et s'amusa à observer les passants. Un défilé de bolide plus chers les uns que les autres. Mon dieu pensa t-elle, n'importe qui ne pouvait se permettre de vivre ici. Elle ne cessait de fixer sa montre, il était vraiment temps pour elle de régler une bonne fois pour toute ce malentendu pour qu'elle puisse se réfugier dans son petit cocon douillet. Loin de toute cette agitation et ce luxe tape à l'oeil.

Après une bonne demi-heure d'attente, la jeune femme décida de se présenter à l'accueil ainsi elle pourrait certainement continuer d'attendre à l'intérieur. Lorsqu'elle pénétra dans l'immeuble, elle fut littéralement scotchée par tant de luxe. Le sol était fait de marbre véritable, un magnifique aquarium tronait au milieu du hall, habité par d'innombrables poissons exotiques, de la musique classique se faisait entendre en fond sonore et l'ambiance était feutrée. Elle observa les superbes lustres au plafond, un seul d'entres eux devait certainement valoir le salaire annuel d'un travailleur moyen. Elle admira également la majestueuse cheminée en bois massif, mon dieu comme cela était beau pensa t-elle. Cette société devait être extrêmement puissante pour avoir un tel bâtiment. Elle resta un moment à admirer les poissons, émerveillée par leur couleurs et leurs reflets. Même ces poissons devaient valoir une fortune se dit-elle. 

Cassidy fini par se redresser et se dirigea vers ce qui semblait être l'accueil. Elle se trouva face à une jolie jeune femme habillée de vêtements couteux et le visage savamment maquillé.

-Bonjour...heu.....j'ai rendez vous avec monsieur WOLF.....

-Ah oui c'est vous que j'ai eu au téléphone...bonjour mademoiselle TOWNSEND...monsieur WOLF pourra bientôt vous recevoir, la réunion vient d'ailleurs de se terminer.
-Oh très bien...... Cassidy cacha son soulagement, elle ne se voyait pas attendre encore indéfiniment ce monsieur WOLF. Elle ne se sentait vraiment pas à l'aise dans ce décor. L'hôtesse d'accueil lui adressa un sourire compatissant. Est-ce que ça se voyait tant que ça qu'elle n'était pas dans son élément, Cassidy n'aurait su le dire, elle rendit poliment son sourire à l'hôtesse.

-Ne vous inquiétez pas mademoiselle, monsieur WOLF va vous recevoir dans un instant, il doit certainement s'entretenir avec monsieur PETERSONS, il ne devrait pas tarder.

Cassidy appréciait les efforts que faisait la charmante hôtesse pour la mettre à l'aise, elle l'a trouvait fort sympathique.

-Ca doit être agréable de travailler ici......

-Vous n'avez pas idée lui répondit l'hôtesse apparemment ravie de papoter avec quelqu'un. Surtout avec le patron de la boîte. Il est.........WOW..

Cassidy leva un sourcil.

-Enfin je veux dire qu'il est vraiment terrible.

-Qu.....Quoi.....vous voulez dire qu'il est odieux.....

-Oh non, non....Enfin il peut être un véritable tueur quand on le cherche.....

Terrible....tueur......Cassidy senti son rythme cardiaque s'accélérer. Mais enfin qu'est ce que c'était que ce personnage que l'hôtesse était en train de lui dépeindre?

Celle-ci comprenant que Cassidy était en train de se méprendre, éclata de rire.

-Non...vous n'y êtes décidément pas.....non je veux vous dire qu'Adam PETERSONS est.....

Cassidy resta suspendue aux lèvres de l'hôtesse qui avait oublié ce qu'elle était en train de dire et qui visiblement suivait quelqu'un du regard.

-Ne bougez pas...... monsieur PETERSONS approche..... et elle décrocha un sourire dans le vide à se décrocher la machoire.

Cassidy figée regarda l'hôtesse se comporter comme une véritable petite fille, elle ne pris pas la peine de se retourner, après tout elle avait rendez vous avec monsieur WOLF et n'avait vraiment pas envie de rencontrer ce monsieur PETERSONS qui apparement n'était rien d'autre qu'un ogre.

-Bonjour Monsieur PETERSONS dit l'hôtesse d'un ton exagérément mielleux.

-Bonjour mademoiselle HOFFER....... Cassidy fut etonnée de la douceur de la voix de ce PETERSONS. Une voix claire et grave, presque comme une caresse.

Elle se risqua à jeter un regard, deux hommes venaient de les croiser......comme si elle avait lu en elle l'hôtesse s'empressa de lui dire que PETERSONS était celui de droite. Cassidy observa du loin de l'oeil les deux hommes s'éloigner. Et elle eut un frisson malgré elle, PETERSONS se déplaçait tel un félin, on pouvait voir à travers son costume haute couture qu'il avait une musculature très développée, et surtout Cassidy admira les magnifiques reflets noirs de ses cheveux, pas de doute, cet homme devait prendre soin de lui. L'homme à ses cotés était beaucoup plus fluet et semblait activer le pas pour s'accorder à ceux de PETERSONS. Cassidy aurait juré voir un homme beaucoup plus vieux que celui qu'elle venait de croiser. A cet âge avoir une telle société, cela devait forcément être un fils à papa qui avait hériter du dur labeur de son père.

Elle ne l'avait vu que de dos et pourtant elle devait admettre qu'il dégageait une force quasi-animale. Raison de plus pour qu'elle n'ait pas affaire à lui. Elle se tourna vers l'hôtesse qui semblait ne plus pouvoir se détacher de la silhouette qui était sur le point d'ailleurs de disparaitre. Tout à coup son visage sembla se décomposer.

-Heu......zut......je n'y ait pas fait attention........elle leva les yeux au ciel.....Mer......Oh veuillez m'excuser...

-Que se passe t-il?

-Oh zut comment n'ai-je donc pas pu faire attention......En fait l'homme qui accompagnait monsieur PETERSONS c'est monsieur WOLF, il a du oublier votre rendez vous.....

-Quoi....vous voulez dire que monsieur WOLF ne pourra pas me recevoir....mais....heu .....appelez le.....dites lui.....L'hôtesse semblait mortifiée...

-Je suis vraiment navrée mademoiselle TOWNSEND, monsieur PETERSONS avait certainement besoin de lui en urgence.

-J'ai fait un très long trajet pour venir ici, ce monsieur aurait pu au moins vous prévenir pour annuler le rendez vous. Mais enfin c'est incroyable....

-C'est de ma faute, j'aurais dû l'intercepter mais j'étais.....Si vous voulez...... je l'appelle pour lui demander si il pourrait éventuellement vous recevoir plus tard....

-Ecoutez, laissez tomber..... je vais retourner chez moi j'habite assez loin..... vous direz à ce monsieur que je n'apprécie pas cette façon de traiter les gens, je trouve ça extrêmement mal élevé de sa part.

-Je suis vraiment navrée je vous tiendrais au courant d'un éventuel rendez-vous mademoiselle TOWNSEND, veuillez m'excusez encore.....

-Oh ce n'est rien......ce n'est pas votre faute.... Elle n'en voulait sincèrement pas à l'hôtesse, l'air las elle lui sourit et sortit du bâtiment.

Elle alla se détendre sur l'herbe fraichement coupée du jardin.

-Et une journée de gâchée...une...murmura t-elle. Elle se laissa tomber sur le sol, j'en ai marre....quand vais-je pouvoir régler ce foutu problème....

Lorsque beaucoup plus tard, un taxi la déposa devant chez elle, Cassidy resta à comtempler la maison qui l'avait vu grandir et soudain un doute l'envahi. Et si cette maison n'avait jamais appartenu à sa grand-mère, mais tout de même elle m'en aurait parler, pensa t-elle. Elle monta doucement les marches le coeur lourd, et si cela était bien vrai, cela voudrait dire que dans moins d'une semaine elle serait obligée de quitter le lieu de son enfance, le seul endroit où elle se sentait bien. La jeune femme eut comme un vertige, elle s'asseya sur la chaise longue qu'affectionnait particulièrement sa grand-mère et elle observa le voisinage.

-Mon dieu mais qu'est ce que je vais devenir? Certe elle avait de quoi trouver une petite location pas trop onéreuse mais c'est toute sa vie qu'elle laisserait derrière elle, cela était insupportable. Elle ferma les yeux et se laissa choir de tout son long sur la chaise.

Ce n'est que lorsque Pacha caressa son bras de sa queue qu'elle rouvrit les yeux, le chat la regardait les yeux ronds d'étonnement. Cassidy essuya du revers de sa main les larmes qui avaient lentement coulés sur ses joues. Elle se força à sourire à l'animal et lui caressa le dos.

-Toi tu as de la chance....aucun souci sur le dos....elle n'avait pas remarqué que le soleil s'était couché, depuis combien de temps était-elle là?

Plus tard après une bonne douche, elle se mit en tête de faire quelques recherches sur internet concernant cette société PETERSONS DEVELOPMENT. Ce qu'elle apprit ne lui fit pas plaisir car si éventuellement elle voulait se défendre contre cette société elle avait très peu de chance vu le pouvoir qu'elle possédait, elle serait tout bonnement balayée comme un vulgaire grain de poussière, Elle appris que contrairement à ce qu'elle pensait Adam PETERSONS avait bâtit cette société à partir de rien et non il n'était pas un fils à papa car il était orphelin depuis l'âge de 6 ans. PETERSONS DEVELOPMENT était la première société de construction du pays, elle s'était spécialisée dans la construction de maison et d'appartements hauts de gammes, et elle avait bâtit son empire sur la qualité des matériaux utilisés et sur la beauté des sites réalisées, La simple signature de PETERSONS DEVELOPMENT sur une maison ou un bâtiment en faisant un lieu d'exception et hors de prix. Les plus fortunés du pays et du monde entier réservaient des années à l'avance des demeures réalisées par Adam PETERSONS, Cassidy devait admettre qu'il avait un talent fou en voyant les photos des demeures réalisées par ses soins, c'était un véritable enchantement. Elle chercha pendant de longues minutes une éventuelle photo du patron mais rien, c'est à croire qu'il refusait toute photo de lui dans la presse ou sur internet. Dépitée elle referma son ordinateur portable.

Le lendemain dans une gigantesque propriété, l'air était doux et le silence régnait. Un homme se prélassait dans son lit en regardant une beauté blonde avancer en sous vêtement devant lui, appréciant les formes et la peau laiteuse de la jeune femme. Adam les yeux mi-clos, appréciait ce genre de détente après une journée harassante comme celle qu'il avait passé aujourd'hui, la douche qu'il avait pris lui avait detendu les muscles, il se sentait bien. 

Ever s'avançait vers Adam  de façon provocante, elle admira la musculature du jeune homme, son torse dépourvu de tout poil ses cuisses bien fermes et surtout son entre-jambe qui visiblement lui prouvait qu'elle ne lui était vraiment pas indifférente. Adam fronça les sourcils en suivant le regard de la jeune femme. Un sourire en coin, il regarda Ever, celle-ci s'allongea sur lui, mais il ne broncha pas. Elle lui mordilla les lèvres et sentit le membre viril  d'Adam se durcir d'avantage. Lentement elle enleva son déshabillé et lui montra fièrement ses seins bien ronds et fermes.

-Mon cher Adam, tu aurais dû m'appeler hier mais tu ne l'as pas fait dit-elle la mine boudeuse.

Adam la regardait son sourire toujours au coin des lèvres. Avant qu'Ever ne puisse réagir il la plaqua sous lui en l'écrasant de tout son poids. La jeune femme s'offrit à lui en fermant les yeux, Adam n'y tenant plus, la pénétra avec force, Elle poussa un cri de plaisir qui s'accentua de plus en plus sous les coup de reins de son partenaire.

Les pas d'Adam tira Ever de son lourd sommeil, elle s'étira comme un chat et en voyant son amant en train d'ajuster sa cravate devant le grand miroir de la chambre, elle sourit.

-Tu t'en vas?

-Ne m'attend pas de la journée j'ai un rendez vous en floride?

-En floride? Je croyais que nous devions diner cet après-midi chez CARLO...

-Non ma belle, je t'avais prévenu qu'il se pourrait bien que je ne puisse pas finalement. Ever fit la moue en se laissant tomber dans le grand lit. Elle repensa à cette folle nuit qu'elle avait passer avec Adam. Le parfum envoutant d'Adam parvint à ses narines et elle se redressa.

-Tu vas me manquer............

-Ever s'il te plaît....

-Je n'aime pas lorsque tu me fais des promesses que tu ne tiens pas....

-Je ne t'ai fait aucune promesse! Répondit Adam d'un ton sec, tu sais parfaitement que mon travail passe avant tout.

Ever l'aurait volontiers giflé à cet instant, cet homme pouvait être un amant passionné et l'instant suivante être plus froid qu'un bloc de glace.

Excédée elle se leva et dévoila toute sa nudité, elle se planta derrière Adam occupé à ajuster sa veste. Celui-ci se retourna et fixa la jeune femme. Ever crut voir dans ses yeux du désir mais elle recula devant la soudaine dureté du regard d'Adam.

-Si tu a besoin de quoi que ce soit les domestiques se feront un plaisir de te servir, tu connais la maison n'est ce pas dit Adam en déposant un léger baiser sur le front d'Ever. Celle-ci essaya de l'attirer vers lui mais Adam intraitable la repoussa fermement.

-Au revoir ma belle!!!!

Folle de rage, les bras croisés, Ever le regarda s'éloigner de sa démarche féline. Elle se dirigea vers la salle de bain princière, elle se détendit durant de longues minutes dans un bain relaxant et merveilleusement parfumé. Elle se jura d'être un jour la maitresse de cette maison, elle finirait par faire ceder toutes les barrières qu'Adam avait construit autour de lui et deviendrait enfin sa femme. Elle n'était pour l'instant que l'invitée et ça elle ne le supportait pas. Une jeune domestique entra dans la salle de bain, Ever la toisa la mine irritée.

-Oh excusez moi mademoiselle....

-Dehors!!!!!!!!......Vous me dérangez!!!!!!....aboya Ever en la foudroyant du regard. La jeune femme confuse sortie précipitement. Ever se dit intérieurement que lorsqu'elle serait la femme d'Adam elle dresserait certains domestiques qui se permettaient certaines libertés, elle déplorait le manque d'autorité qu'Adam avait envers eux. Ever soupira de bien être, oui elle se sentirait parfaitement bien dans cette magnifique maison. Près d'une heure plus tard, devant le miroir de la chambre de son amant elle se promis de tout faire pour qu'Adam renonce à son célibat et l'épouse dans les plus brefs délais. Elle trouvait que Ever PETERSONS sonnait incroyablement bien.

3 jours plus tard, une forte chaleur s'était installée dans le pays et Cassidy avec une certaine apréhension se rendait une fois de plus à ce fameux rendez vous raté, rendez vous fixé dans l'après midi. elle décida de s'y rendre cette fois en bus.

Elle voulait vraiment profiter du soleil et surtout avoir du temps pour réfléchir à ce qu'elle pourrait éventuellement faire s'il s'avérait qu'elle se trouvait dans une maison qui ne lui appartenait pas. Elle attendit très peu de temps son bus et c'est avec soulagement qu'elle le vit s'approcher de l'arrêt.

Lorsque Cassidy arriva enfin à destination elle fut reçue par une autre hôtesse qui l'annonça au service de monsieur WOLF. Une jeune femme extrêmement sexy descendit l'accueillir et lui proposa de la suivre à l'étage supérieur, Cassidy aurait tout donné pour avoir la silhouette de la jeune femme. En s'approchant du bureau elle eut l'impression que son coeur allait finir par s'arrêter tellement les battements dans sa poitrine était violents.

-Monsieur PETERSONS va vous recevoir mademoiselle TOWNSEND. Cassidy s'arrêta subitement, les yeux ronds, la bouche grande ouverte.

-Je vous demande pardon.......Mon...Mon....PETERSONS....

-Oui exceptionnellement monsieur PETERSONS va vous recevoir il a un peu de temps à vous consacrer....vous avez de la chance car ce n'est vraiment pas donné à tout le monde.

-Mais je croyais que monsieur WOLF allait me recevoir....enfin j'ai cru que......

Devant l'air interloqué de la secrétaire, Cassidy se mordit la lèvre, elle devait vraiment avoir l'air ridicule, elle ne voulait surtout pas avouer à la jeune femme qu'elle ne voulait vraiment rien avoir à faire à Adam PETERSONS mais la mort dans l'âme elle la suivi et se prépara au pire. Elles se trouvèrent devant une porte des plus imposante, décidément cet homme ne faisait rien à moitié, même sa porte avait l'air d'être celle des enfers. La secrétaire frappa discrètement.

-Entrez!!!

Cette voix claire et grave, Cassidy eut encore malgré elle des frissons dans le dos, l'espace d'un instant elle eut une envie folle de s'enfuir, de disparaitre immédiatement mais elle se reprit bien vite, furieuse de se comporter comme une petite fille.

-Veuillez entrez mademoiselle.

Cassidy s'avança un air sur la défensive, l'hôtesse s'éclipsa discrètement. Le bureau de PETERSONS était tout aussi luxueux mais Cassidy ne voyait pas le décor autour d'elle, totalement hypnoptisée par la silhouette assise derrière l'imposant bureau. Le visage quasi-parfait d'Adam lui sembla irréel. Elle le trouva d'une beauté époustouflante, son nez, ses yeux, sa bouche ...une perfection. Son visage était d'une telle douceur qu'elle lui sembla même un peu androgyne.

-Bonjour mademoiselle TOWNSEND, j'ai un peu de temps alors allons-y!!!!! le ton sec ramena Cassidy sur terre, comme si elle avait reçu un gifle.

-Oh heu....Bonjour monsieur WOLF.....Heu.....Monsieur PETERSONS....Je suis un peu surprise d'être reçue par vous même....je.... je ne m'y attendais pas dit Cassidy se forçant à sourire tout en faisant semblant d'être la plus à l'aise du monde. Mon dieu mais pourquoi la regardait-il ainsi?

-Veuillez vous assoir je vous prie Mademoiselle.

-Oh...Heu ...Oui. Cassidy s'exécuta trop contente de se cacher derrière le bureau.

Le parfum subtile et envoutant d'Adam embaumait délicieusement la pièce, Cassidy ne semblait pas trouver une position convenable dans le fauteuil pourtant extrêment confortable.

-Bien, nous sommes ici pour régler un problème tout de même assez délicat, il s'agit de la restitution de la maison dans laquelle vous vivez à l'heure actuelle.

-Attendez une minute....Cassidy les poings serrés ne voulait surtout pas passer pour une petite gourde devant ce PETERSONS.....Enfin je ne comprends rien à ce que vous me dites, je vis dans cette maison depuis que je suis toute petite, il doit certainement y avoir une erreur.....

-Désolé mademoiselle..... il n'y a aucune erreur...Cette maison m'appartient depuis très longtemps d'ailleurs mais un document, que j'ai en ma possession d'ailleurs, stipule qu'à la mort de Rosalie HORTON, la maison serait restituée...

-Mais je croyais que la maison lui appartenait.....Cassidy semblait de plus en plus perdue. Elle ne m'a jamais dit qu'elle louait la maison, je ne l'ai jamais vu faire un quelconque chèque pour le loyer de cette maiso....

-Normal.... elle lui avait été grâcement prêtée....

-Prêtée....?

-Vous avez bien entendu!!!!!! Dit Adam d'un ton sec, il croisa les bras visiblement ravi de la détresse de la jeune femme. Excedé il se leva brusquement de son fauteuil en la toisant. Ne jouez donc pas l'innocente vous savez parfaitement pourquoi je veux que vous quittiez cette maison!!!!!!

-Qu...quoi? Cassidy n'y comprenais rien que lui arrivait-il tout à coup, il s'adressait à elle comme si elle était une de ses ennemies.

-Voyons Miss TOWNSEND...Vous savez parfaitement qui je suis et moi aussi je sais qui vous êtes!!!!!! dit ironiquement Adam. Cette fois c'en était trop cet homme ne cessait de parler par énigme, Cassidy était convaincue qu' il la prenait vraiment pour quelqu'un d'autre. Elle inspira profondément et eut le courage de le regarder en face.

-Monsieur PETERSONS avec tout le respect que je vous dois je ne comprend pas un mot de tout ce que vous me dites. Je crois qu'il y a un malentendu, j'ignore totalement qui vous êtes....

-Ne me prenez pas pour un imbécile!!!! Aboya Adam...... Il contourna le bureau et pointa le doigt sur Cassidy son beau visage menaçant.   

Cassidy se crispa dans son fauteuil, les machoires de son interlocuteur s'étaient durcies mais malgré ça il restait toujours aussi beau. Cassidy se dit que si elle était une superbe bimbo il ne serait certainement pas aussi agressif envers elle. Elle pris son courage à deux mains et fit face à Adam.

-Hélèna HORTON!!!!!!!......Devant la soudaine paleur de Cassidy, Adam poursuivi..... Jamy PETERSONS....ça vous parle?...... Mon père!!!!!....Cet imbécile que votre chère mère a seduit,...... ma pauvre mère morte de chagrin...... Son regard était devenu noir. Elle s'est suicidée par amour pour lui!!!

Cassidy avait la tête qui tournait, sa mère.....séduire un homme marié....sa femme qui se suicide....tout cela était beaucoup trop d'un coup pour la jeune femme.

-Qu.....Qu'est ce que vous racontez? dit-elle dans un souffle.

-Cette maison a été donnée par mon père à votre gourde de mère qui s'est empressée de l'accepter et d'y habiter. Mon père, fou d'amour, n'était apparement pas au courant qu'il n'avait aucun droit sur cette maison qui m'a été léguée par mon grand-père. Il y a mis sa maitresse sans se soucier des autres, il a pris les biens d'autrui pour le refiler aux autres. Adam les bras croisés s'appuya sur son bureau, il faut être un bel imbécile pour se donner ainsi corps et âme à une femme dit-il plein de mépris. Cassidy qui jusqu'à présent n'avait pu dire un mot tant sa tête semblait sur le point d'exploser, elle se sentait fiévreuse tout à coup.

-C'est faux!!! dit-elle dans un souffle, ça n'est pas vrai. Cassidy se leva folle de rage. Vous mentez!!!!!! Cette fois elle avait presque hurlé. Interloqué, Adam qui s'était détourné, lentement fit face à la jeune femme, un sourire au coin des lèvres. A cet instant Cassidy aurait juré qu'il était en train de la déshabiller du regard. Ses yeux semblaenit vouloir la transperçer. Folle de rage elle l'aurait volontier giflé de toutes ses forces, Adam s'approcha d'elle l'air menaçant, Cassidy sursauta et recula d'un geste brusque. Le jeune homme les yeux mi-clos semblait s'amuser de la situation sentant qu'elle était au bord de la crise de nerfs.

-Vous êtes un monstre!!!! Je suis sûre que vous mentez! J'ignore pourquoi vous racontez cette histoire. Cassidy sentit les larmes lui monter au yeux mais pas question de pleurer devant ce PETERSONS. Les dés étaient jetés, Adam lui avait mis sous le nez le document prouvant qu'il était bel et bien le propriétaire de la maison. Il inventait cette histoire pour la forcer à partir de la maison le plus vite que possible.

La jeune femme, les lèvres tremblantes, fit courageusement face à Adam, les poings serrés.

-Ne vous inquiétez pas je débarrasserai le plancher, il était inutile d'inventer cette histoire pour m'expulser, il suffisait simplement de me dire que vous vouliez récupérer votre bien, j'aurai compris, on n'expulse pas les gens comme des chiens sans leur expliquer le pourquoi du comment, monsieur PETERSONS. Ce que vous faites est répugnant!!!

Adam éclata de rire, dévoilant ses dents impeccablement blanches.

-Je vous donne encore un délai de 1 mois pour déguerpir de chez moi!!!! Ses yeux lançaient des éclairs.

-Allez au diable!!!! Avant qu'il n'ait pu réagir la porte du bureau avait claqué brutalement.

Adam resta un moment les yeux dans le vague.

Après un moment, perdu dans ses pensées, il contacta une de ses secrétaires par téléphone.

-Mendy!!!!

-Oui monsieur.....

-Apportez moi le dossier HORTON au complet.

-Oui tout de suite monsieur.

Cassidy maudit Adam PETERSONS pendant tout le trajet du retour, la traiter ainsi, mentir sur sa mère aussi effrontément. Comment osait-il? Tout ce qu'il lui avait raconté ne pouvait être vrai. Son mal de tête était devenu insupportable, sa tête semblait sur le point d'exploser. Jamais elle n'avait supposé terminer la journée ainsi, il avait fallu qu'elle se retrouve face à ce dégénéré, extrêmement beau il est vrai mais particulièrment cinglé. malgré sa colère elle frissonna en s'imaginant dans les bras d'Adam, elle fit un fantasme des plus agréable où elle se voyait embrassée, caressée par cet homme d'une dangereuse beauté. Elle secoua la tête se maudissant elle même d'être aussi cruche. Que lui arrivait-il? Elle n'allait pas tomber amoureuse de cet imbécile quand même.

En arrivant chez elle, Cassidy resta un long moment immobile dans le salon, il lui faudrait bientôt quitter cet endroit pour toujours, elle était effondrée mais les larmes ne venaient pas. Pour la première fois de sa vie la jeune femme en voulut à Rosalie. La vieille dame aurait dû lui dire que la maison ne lui appartenait pas et que tôt ou tard le propriétaire des lieux voudrait la récupérer. Quelques minutes plus tard, nue dans sa salle de bain, elle se dit que désormais sa vie ne serait plus la même.

Qu'allait-elle devenir maintenant? Elle devrait tout d'abord trouver un autre logement à un prix abordable, son salaire de dessinatrice pour livres d'enfants n'allait pas faire d'elle une femme riche mais elle adorait son métier, il lui permettait de rester tranquillement chez elle et il était hors de question d'en changer mais en trouver un autre s'avérait peut être nécessaire. A la grande surprise de la jeune femme, quitter cette maison au plus vite était devenu une necessité, elle ne supportait pas l'idée d'être sur les "terres" d'Adam PETERSONS.

-Qu'il aille au diable se dit-elle dans le salon, occupée à se mettre presque un pot de crème entier sur les jambes.

Lorsque la sonnerie de la porte d'entrée se fit entendre, Cassidy regarda machinalement l'heure, il était presque 22 heures. Que se passait-il? Qui pouvait venir déranger quelqu'un à une heure aussi tardive. Avec prudence Cassidy ouvrit la porte d'entrée. Son coeur manqua un battement, Adam se trouvait sur le pas de la porte, un sourire moqueur sur les lèvres. Sans s'en rendre compte Cassidy se planta devant lui telle une justicière, ce qui eut le don d'élargir davantage le sourire d'Adam.

-Vous?!!!!

Un souffle frais la fit frissonner et elle se rendit compte qu'elle était en pyjama, morte de honte elle recula en essayant de cacher ses jolies jambes.

-Mais que faites vous là?

-Puis-je?

Cassidy resta muette d'étonnement, Adam lui demandait l'autorisation de rentrer dans sa propre maison, cet homme avait quand une certaine notion de politesse.

-Heu...heu....ou...oui...heu...non...non..... Je...je ne suis pas habillée....

-Vous êtes en pyjama... pas en sous vêtement! Adam rentra et se dirigea vers le salon

Finalement Cassidy s'était trompée, il n'avait aucun savoir vivre!!!

La jeune femme admira ses larges épaules, sa démarche sensuelle, ses magnifiques cheveux noirs. Elle se sentit comme opressée tout à coup, se retrouver seule avec lui la rendait follement nerveuse. Certe elle n'avait aucune chance de provoquer un quelconque désir chez ce type bien trop beau mais Cassidy devait reconnaitre qu'il la faisait totalement craquer et si elle n'y prenait pas garde il risquait de s'en apercevoir et de se moquer d'elle. Et là ce serait le coup de grâce.

Adam s'installa non sans complimenter la jeune femme sur la déco.

-C'est vraiment charmant ici.

Mortifiée elle s'assit en ayant l'air totalement indifférente alors qu'en son fort intérieur c'était un feux ardent qui s'était allumé. Agacée par son air suffisant, elle pris son courage à deux mains.

-Que voulez-vous monsieur WOL....PETERSONS? Elle avait volontairement buté sur son nom. Mais dépitée constata qu'il ne releva pas et parut même amusé.

-Vous m'avez donné un délai de 1 mois....

-Du calme mademoiselle TOWNSEND.....je crois que j'ai des excuses à vous faire.....

-Qu...quoi?

-Vous m'avez remis à ma place et j'apprécie!

La blague du siècle pensa cassidy.

-Oui je crois que je me suis un peu avancé en vous accusant d'être au courant des méfaits de votre mère et de profiter de mon hospitalité.

Les yeux ronds, la jeune femme fixa Adam. Devant son air interrogateur celui-ci s'enfonça plus confortablement dans le fauteuil et poursuivi.

-Ecoutez pour tout vous dire, je ne vous en veux pas personnellement mais il se trouve que votre maison à été promise à une famille dans le besoin.

-Une famille dans le besoin....

-Oui, cette famille doit emménager dans quelques semaines.....ne me regardez donc pas comme ça mademoiselle TOWNSEND.

Cassidy morte de honte, détourna le regard. Décidément cet homme devait vraiment la prendre pour une idiote.

Dites moi, vous auriez quand même dû me prévenir avant. Qu'auriez fait si j'étais une mère célibataire vous m'auriez quand même mise à la porte mes enfants et moi?

-Vous n'êtes pas une mère célibataire, alors la question ne se pose pas! Répondit Adam.

Lorsque la jeune femme risqua un regard vers Adam elle se figea, celui-ci était tout simplement en train de la détailler sans aucune pudeur, elle le vit s'attarder sur ses jambes. Cassidy n'y tenant plus se leva d'un bond.

-Ecoutez Monsieur PETERSONS je vous remercie d'être venu personnellement me dire que vous veniez de donner cette maison à une autre famille..... Vous n'aviez pas besoin de vous donner cette peine....la jeune femme ne l'avait pas vu s'approcher d'elle, trop concentrée à lui faire comprendre qu'il devait s'en aller avant qu'elle ne perde la tête. Adam la prit subitement par les épaules, ses mains étaient d'une telle douceur. Cassidy subjuguée resta comme figée et avant qu'elle n'ait pu réagir il déposa un léger baiser sur son front.

La jeune femme était en train de suffoquer, la douce chaleur que dégageait cet homme était en train de l'achever, elle ferma les yeux. Il l'attira doucement vers lui et déposa une multitudes de petits baisers sur son visage. La jeune femme les lèvres entrouvertes eut l'impression de sortir de son corps et d'être spectatrice de cette scène on ne peux plus improbable.

-Tu es tellement belle dit Adam dans un souffle. Il entrouvit davantage les lèvres de la jeune femme avec sa langue et l'embrassa d'abord doucement puis sa bouche devint exigeante. Cassidy s'abandonna dans ses bras, elle était totalement anesthésiée, c'était son premier baiser et elle était prête à s'abandonner à cet inconnu. Les mains d'Adam cherchaient les rondeurs de ses seins généreux, il la serra contre lui à l'étouffer, elle sentit l'entrejambe du jeune homme se durcir. Cassidy lacha un petit cri de plaisir. Il explora son cou et huma le parfum de ses cheveux. Sa main se glissa vers ses cuisses où il souleva doucement le fin tissu dévoilant sa petite culotte.

Soudain il la lacha sans crier gare rompant l'instant magique. Cassidy eut très froid tout à coup.

-Bonne nuit mademoiselle TOWNSEND! dit-il sèchement. La porte avait claquée. Cassidy essayant de reprendre son souffle se laissa doucement glisser contre le mur. En une seule journée elle était tombée amoureuse, avait eut son premier baiser et avait faillit devenir une femme dans tous les sens du terme. Affreusement honteuse elle se dit qu'Adam devait certainement la prendre pour une femme facile.

Encore chancelante, elle se dirigea vers sa chambre et s'effondra les yeux embuées de larmes, oui elle était tombée amoureuse d'Adam et elle su qu'à partir de cet instant elle en paierai le prix.

Ce blog consacré aux sims, est susceptible de contenir des photos de nus, qui peuvent choquer un certain public, dont les mineurs!…

Si cela vous gêne pour quelques raisons que ce soit, le mieux serait de quitter le blog car celui ci est réservé à un public averti.

Merci

Cassidy se réveilla très difficilement ce matin là, elle qui était d'ordinaire si matinale eut un mal fou à s'extirper du lit, elle ressentait une vive douleur au niveau des cervicales. En posant les pieds par terre elle ferma les yeux et pris une profonde inspiration. Elle savait que cette journée serait difficile. Le tic tac de son réveil semblait accentuer davantage le silence de la maison. Elle regarda avec tristesse la photo de la femme qui l'avait élevé avec tellement d'amour, son coeur se serra, sa grand mère l'avait quitté il y avait déjà 6 mois mais sa douleur était toujours aussi vive. Après la mort de ses parents la vieille femme l'avait recueilli alors qu'elle n'avait que 6 ans, mais elle reçu de sa grand mère un amour exclusif, Cassidy avait eu une peur bleue de cette femme qu'elle connaissait à peine mais sa douceur et son affection réconforta son petit coeur brisé par la disparition de ses parents.

Elle détourna le regard et se traîna péniblement vers la salle de bain pour engloutir deux comprimés. En passant elle jeta un rapide coup d'oeil vers la fenêtre et s'aperçut que la pluie menaçait la petit ville de Green Forest. Décidément même le temps semblait vouloir gâcher davantage cette journée pensa-t-elle. Deux heures plus tard une pluie torrentielle s'abattait sur la petite ville et Cassidy avec son éternelle mélancolie sur le visage regardait les éléments se déchaîner à l'extérieur.

Le téléphone la tira dans sa contemplation, elle décrocha la mine légèrement irritée.

-Bonjour madame HORTON, ici la société MAXWELLS, propriétaire des magazines "Garden", nous vous appelons car nous n'avons toujours pas reçu le règlement de votre abonnement concernant notre magazine ce mois-ci, il s'agit sans doute d'un oubli de votre part.....

-Bonjour monsieur, désolée c'est mademoiselle  SNOWDEN à l'appareil.....

-Oh pardonnez moi mademoiselle SNOWDEN, pourrais-je parler à madame HORTON?

-Je suis sa petite fille et madame HORTON est malheureusement décédée il y a de cela 6 mois....

-Oh.......... je vous présente toutes mes condoléances pour le décès de votre grand-mère, en effet cela explique que nous n'ayons toujours pas été réglés, car nous avions convenu d'un règlement tous les six mois avec votre grand-mère.............

-Dites moi combien vous devais ma grand-mère et je vous réglerai la facture.

Quelques minutes  plus tard elle raccrocha doucement un léger sourire aux lèvres, le jardinage, c'était la passion de la vieille femme, elle pouvait passer des heures à bichonner ses plantes et ses fleurs, Cassidy la surprenait même à leur parler comme à des enfants. Depuis la mort de sa grand-mère, la jeune femme n'ayant pas la main verte comme elle, essayait de s'en occuper comme elle le pouvait car le jardin avait perdu de sa splendeur. Elle aurait tant voulu pouvoir en faire autant que la vieille femme, cela lui aurait donner l'impression d'être toujours proche d'elle, mais elle devait bien se rendre compte que c'était peine perdue et demander les services d'un jardinier était pour elle une dépense superflue.

Après avoir rédiger une lettre de résiliation d'abonnement et glisser un chèque dans l'enveloppe pour la société MAXWELLS, elle décida de faire un classement dans les papiers de son aïeule. Elle ne supportait pas que sa grand mère soit considérée comme un mauvais payeur par quelques sociétés que ce soit. Cassidy avait eu la surprise d'apprendre qu'elle lui avait laissé un héritage conséquent, Rosalie HORTON avait économisé presque toute sa vie et fait un placement plus que judicieux. La jeune femme décida qu'avant de se servir de cet argent, elle se devait de régler toute les dettes de sa grand-mère. Après cette mission qui s'avéra plus rébarbative qu'elle ne l'aurait pensé, elle se réfugia sur le canapé du salon et se plongea comme à son habitude dans des souvenirs qui lui égratignaient le coeur un peu plus.

Quelques heures plus tard Cassidy était assise dans le canapé du salon, le regard triste elle regardait cette maudite pendule, son tic tac était devenu insupportable, d'un bond elle se leva et sans attendre arrêta cet objet qu'elle ne voulait plus entendre. Elle poussa un soupir de soulagement. Tu es très belle mais vois-tu je te préfère totalement silencieuse, elle eu un léger sourire.

-Mon dieu, voilà que je me met à parler à une stupide pendule..... Je vais finir par devenir complètement cinglée. Elle remonta ses lunettes sur son nez et alluma son poste de télé, son feuilleton préféré allait bientôt commencé. 

Elle passa la semaine suivante à ranger les affaires de sa grand-mère dans de grands cartons afin de les céder aux associations caritatives. Cassidy se rendit compte qu'elle ne pouvait laisser les vêtements de Rosalie sous son nez indéfiniment, sa douleur était à chaque fois plus vive lorsqu'elle posait le regard sur les chemises bordés de dentelles parfumées à la lavande qu'affectionnait particulièrement son aïeule. Elle se surpris plus d'une fois à les renifler les yeux embués de larmes. Et comme à chaque fois qu'elle entreprenait quelque chose qui concernait un temps soit peu sa grand-mère, elle se fit un devoir d'aller se recueillir sur sa tombe pour lui en faire part.

Très tôt un matin, elle décida de se rendre au cimetière de la ville, elle renonça à prendre le bus, marcher un peu lui permettrait de se préparer à ce rendez vous qu'elle détestait par dessus tout. Elle ne supportait pas de parler à cette affreuse plaque de marbre. Savoir Rosalie sous cette chose horrible et froide lui crevait le coeur.

Perdue dans ses pensées elle n'entendit pas tout de suite les klaxons répétés d'un automobiliste visiblement excédé par la lenteur à laquelle elle traversait le passage clouté.

-Avance......... nom de dieu!!!!!!!!!!!!

Cassidy sursauta et la voiture ne pris même pas la peine de l'attendre, elle la contourna vivement et tout à coup freina subitement dans un crissement de pneu assourdissant, faisant les passant se retourner l'air inquiet. Le conducteur de la voiture en sens inverse hurla comme une furie.

-Pauvre con!!!!! Où t'as chopé ton permis?

Cassidy eu juste le temps de voir le fautif lever magistralement son majeur vers le conducteur fou de rage, accompagné de jurons plus fleuris les uns que les autres et disparaître sous des chapeaux de roues.

Remises de ses émotions elle se dirigea d'un pas décidé vers la dernière demeure de sa grand-mère.

L'endroit était désert, seul le chant des oiseaux se faisait entendre. Cassidy se dirigea directement sur la tombe de Rosalie, elle dégagea les quelques feuilles mortes qui recouvraient un peu la pierre tombale avant d'y déposer un baiser, décidément elle détestait la froideur de cette pierre qui contrastait tellement avec la douce chaleur que dégageait Rosalie lorsque celle ci l'enlaçait avec tendresse.

-Bonjour mamie.....

La jeune femme se laissa doucement glisser sur l'herbe et resta près de deux heures à parler à Rosalie. Des moments, elle restait simplement à écouter les oiseaux qui semblaient lui dirent "tu vois, malgré tous la vie continue".

Un couple non loin d'elle vint se recueillir eux aussi sur une toute petite tombe, Cassidy savait que c'était la tombe d'un enfant âgé d'à peine 2 ans, elle le savait pour y avoir déjà déposer une petite rose dessus, très émue par le jeune âge du petit défunt. L'homme semblait soutenir la jeune femme qui déposa un bouquet de fleurs sur la pierre tombale puis celle ci s'agenouilla et embrassa de longues secondes la photo de son enfant et dit quelque chose que Cassidy ne pouvait entendre. Son mari la releva et ils restèrent là enlacés à contempler la petite tombe. Cassidy les observa discrètement l'âme en peine. Aucun parent ne devrait avoir à vivre ça se dit-elle.

Lorsque les premières crampes se firent sentir, elle se rendit compte qu'il était temps pour elle de retourner parmi les vivants. Elle rentra l'air lasse et pris cette fois volontiers le bus. Elle contempla la ville à travers la fenêtre du transport en commun, Forest Green était une ville extrêmement agréable mais elle s'y sentait si triste maintenant que bien des fois aux cours de ses 6 mois, elle avait envisagé de déménager mais l'idée de s'éloigner du lieu de repos de Rosalie lui était tout bonnement insupportable.

Le soir venu, elle prépara un plat de pâte mais finalement se senti incapable d'avaler la moindre bouchée.

Elle se dit qu'après tout cela ne lui ferai pas de mal de perdre un peu de poids. Elle avait toujours souffert de son embonpoint, Rosalie avait beau lui dire qu'elle était absolument magnifique comme elle était mais rien n'y faisait. En fait la jeune femme se considérait comme laide, elle n'avait absolument aucun charme pensait-elle. sinon pourquoi aucun garçon ne l'avait invité au bal de fin d'année.

-Tu te refermes comme un huître dès qu'un garçon essaie de t'approcher lui avait dit un jour sa grand-mère.

-Mais non mamie....c'est faux....c'était empressée de répondre l'adolescente quelle était alors.

-Mais pourquoi caches tu donc ta beauté ma chérie, tu es extrêmement belle, mais les autres ne le vois pas parce que tu ne leur montre pas.

-Mamie......mais enfin....... as tu vu comme je suis grosse?!!!

-Tu es pulpeuse chérie et non grosse. La vieille dame avait alors poussé un soupir d'exaspération en voyant sa petite fille hausser les épaules et s'enfermer dans sa chambre.

Pourtant elle était le portrait craché de sa mère. Contrairement à sa fille, Héléna, la fille unique de Rosalie s'était rendue compte très tôt de sa beauté. Et elle avait l'art et la manière d'attirer les hommes dans ses filets, elle avait véritablement acquis la réputation d'être une femme fatale. Déclenchant par la même occasion un scandale sans précédent, dont ce serait volontiers passé sa mère. La jeune femme avait séduit un homme marié et celui-ci fou d'amour avait alors décidé d'abandonner femme et enfant pour la rejoindre. Folle de chagrin et visiblement fragile, l'épouse de celui-ci se donna la mort.

Héléna ne voulant pas se sentir obligé d'élever le fils de ce dernier le quitta sans ménagement en lui laissant une simple lettre où elle lui avouait n'avoir voulu que s'amuser. Rosalie se désespérait du caractère de sa fille, elle était froide calculatrice et extrêmement manipulatrice. Mais sa rencontre avec le père de Cassidy l'avait quelque peu adoucie car elle était réellement tombée amoureuse de lui et la naissance de leur fille avait renforcé leur lien d'avantage. Enfin Rosalie était en paix en sachant sa fille tout de même heureuse, jusqu'au jour où elle reçu ce coup de fils qui bouleversa sa vie à jamais.

Elle avait recueilli une toute petite fille apeurée et craintive, l'enfant s'était révélé d'une politesse extrême et tellement facile à vivre, d'une gentillesse et d'un amour sincère pour Rosalie. Le coeur de la vieille dame se serrait à chaque fois qu'elle observait la petite qui ressemblait de plus en plus à sa fille disparue, Une chevelure magnifique, de beaux yeux, une peau parfaite, mais contrairement à Hélèna, Cassidy était de nature généreuse et aimante, elle avait toujours tendance à se comparer à sa mère qui était "admirablement mince" comme elle le disait si bien. mais elle n'en était que plus belle encore pensait Rosalie seulement Cassidy ne l'entendait pas de cette oreille, rien à faire, elle se considérait comme un laideron. La vieille dame n'insista pas, peut-être la peur de revivre le cauchemar que sa propre fille lui avait infligé. Une véritable seconde chance pensait alors Rosalie, le coeur plein de joie.

5 mois étaient passés depuis que Cassidy avait donné tous les vêtements de sa grand-mère aux associations et la jeune femme se sentait le coeur plus léger. Le temps atténua sa peine et elle avait pris l'habitude actuellement de vivre seule, en fait elle s'était fait une raison. Elle se mit même au fitness dans l'espoir de perdre les kilos qui selon elle la rendrait moins grosse.

Elle suivait toujours assidûment son feuilleton où l'héroïne vivait une passion torride avec un brun ténébreux. Lorsqu'elle se sentait menacée par un homme, Cassidy prise de panique, se débrouillait pour disparaître avant que celui ci ne puisse lui dire un mot. La jeune femme n'avait jamais été embrassée jusqu'à présent, elle frissonnait devant les scènes d'amour de son feuilleton et elle rougissait à l'idée de se retrouver dans la même situation avec un homme. Comment cela devait-il être? pensait-elle.

Elle restait des heures et des heures perdue dans des romans d'amour.

Elle confiait également ses nouveaux émois tout de même tardifs, à son carnet intime, elle décrivait non sans une certaine gêne les fantasmes qu'elle faisait de plus en plus souvent, ses joues prenaient alors une teinte légèrement plus rose la rendant ravissante.

Maintenant que sa grand-mère n'était plus à ses côtés, Cassidy bien que s'étant habituée à être seule, devait tout de même admettre que cela lui pesait de plus en plus. Pour la première fois de sa vie elle se retrouvait sans compagnie. Avant, la question d'un éventuel amoureux n'intéressait pratiquement pas la jeune femme se contentant de planter son nez dans des romans d'amour ou en regardant des feuilletons parfumés à la rose. Se sentant rassurée dans son petit cocon, elle n'avait jamais osé franchir cette étape, malgré les nombreux encouragements de sa grand-mère.

Quelques fois en se mettant sur le perron de la charmante maison de Rosalie, elle observait discrètement ses voisins, elle ne connaissait pratiquement aucun d'eux, elle avait bien essayer de se faire quelques amis mais elle voyait bien que la plupart d'entre eux, en particulier les femmes de son âge, se contentaient juste de lui lancer un bonjour poli, trop pressés de l'éviter, peut- être estimaient-ils qu'elle ne s'intégrait pas assez dans leur monde branché et à la pointe de la mode se disait tristement Cassidy. Elles étaient toute minces et "fashion" alors que elle, s'habillait comme une vieille fille, se lamentait toujours la jeune femme.

Elle se dit ironiquement qu'elle avait tout de même réussi à se faire un ami dans le secteur c'était le chat de madame GRANGER qui habitait de l'autre côté de la rue, une très bonne amie de sa grand-mère qui venait quelques fois prendre le thé chez elles. Pacha était un chat extrêmement gourmand qui savait qu'en rendant visite à Cassidy celle-ci ne manquerait pas de lui faire offrir une friandise. A peine s'installait-elle sur les marches devant la maison que Pacha déboulait en ronronnant pour recevoir ce qu'il était venu chercher.

Un matin alors qu'elle s'apprêtait à faire quelques courses, Cassidy qui ouvrait ses lettres excédée de ne voir que des factures fut attirée tout à coup par une enveloppe où figurait en grosse lettre le mot "URGENT", elle l'ouvrit, certaine qu'il s'agissait encore d'une de ces pubs qui vous certifiait que vous étiez l'heureux gagnant d'un lot hors de prix. En lisant la lettre la jeune femme sentit son sang ne faire qu'un tour, il s'agissait d'un avis d'expulsion en bonne et due forme où un certain Adam PETERSONS, propriétaire de la maison lui intimait l'ordre de quitter les lieus dans un délai de 2 semaines à compter de l'envoi de la lettre. La jeune femme figée lâcha la feuille de papier qui tomba doucement sur le sol.

-Quoi!!!? Qu'est ce que c'est que cette histoire? murmura t-elle dans un souffle.